On le sait, nos rejets de gaz carbonique dans l’atmosphère causent des ravages environnementaux. Ce qu’on connaît moins, c’est l’impact de ces rejets sur les océans, à savoir d’une part une acidification des eaux, qui pourrait provoquer une extinction massive d’organismes marins à la base de la chaîne alimentaire et d’autre part la montée du niveau des océans, aux conséquences qu’on peut bien imaginer.
En vulgarisant l’état de la connaissance scientifique la plus récente et en s’aidant de la paléoclimatologie, Jean-Claude Keller, physicien, explique ces impacts environnementaux sans commune mesure avec tout ce qui s’est passé sur Terre au cours des dernières dizaines de millions d’années et, surtout, aborde la question de solutions praticables dans nos pays industrialisés pour diminuer nos rejets de gaz carbonique. C’est notre défi, ainsi que celui des générations futures, de trouver des solutions pour sortir des énergies fossiles, sans recourir à l’énergie nucléaire. Nul besoin de changer radicalement nos habitudes de vie mais tout au moins de remettre en question notre façon de consommer, qui est actuellement encore basée sur l’illusion d’un monde infini.
Nous pourrons, au cours des prochaines décennies, diminuer nos rejets de CO2 d’environ 20 %, sans pour cela créer de véritables ruptures dans nos modes de vie. Le fil conducteur des mesures à prendre se résume par la sobriété et l’efficacité énergétiques.
Cette transition pour sortir des énergies fossiles est sous notre responsabilité et de sa réussite va dépendre le regard que porteront les générations futures sur la nôtre.