Dans la basse atmosphère, il y a prédominance d’un état d’équilibre thermodynamique local. Cela signifie que les molécules GES transfèrent leur énergie d’excitation sous forme thermique aux molécules voisines (principalement N2 et O2). Et cette énergie thermique est ensuite en partie transférée à la surface de la Terre par les mouvements induits par les grandes cellules de convection.
Dans la haute atmosphère, il n’y a pas d’équilibre thermodynamique local. Cela signifie que les molécules GES qui sont dans un mode vibratoire excité vont émettre un photon IR libérant ainsi l’énergie absorbée. Cette émission de photons IR se fait de façon aléatoire dans toutes les directions, donc aussi vers le bas en direction de la surface de la Terre. Ainsi, dans la haute atmosphère, l’énergie des photons IR du flux d’énergie montant est réémise en partie vers le bas, et, par cascades successives, cette énergie atteindra la basse atmosphère. Là, elle sera transformée en énergie thermique et transférée à la surface de la Terre par les grandes cellules de convection.
Plus il y a de gaz à effet de serre et plus il y aura d’énergie interceptée au sein de l’atmosphère, cette énergie ne va pas pouvoir s’échapper directement dans l’espace, avec comme conséquence une diminution du flux sortant (Outgoing Longwave Radiation). Cette diminution du flux sortant va provoquer une augmentation de l’énergie interne du système Terre-atmosphère, donc de la température du système. Cette augmentation a comme conséquence une augmentation des flux suivants: Surface Radiation, Back Radiation Evapo-transpiration, Thermals et Emitted by Atmosphere (voir figure). Ainsi, le bilan entre l’énergie qui s’échappe en direction de l’espace et l’énergie solaire qui entre dans l’atmosphère peut retrouver un nouvel équilibre. Et la température moyenne de la Terre se stabilise à un niveau plus élevé.